Shadi Fathi : setar, shurangiz, daf, voix
Bijan Chemirani : zarb, daf, udu, saz
Les cultures musicales prennent parfois un éclat inconnu loin de leur source nourricière. La rencontre à Marseille en 2016 entre Shadi Fathi et Bijan Chemirani relève de ce genre d’étincelle précieuse, d’une mise en dialogue fertile sur les cimes de la musique persane.
Née à Téhéran, Shadi s’est formée auprès d’Ostad Dariush Talaï, grand maître de la musique savante persane, avant de s’imposer en soliste d’exception par sa virtuosité au setâr et au shourangiz, des instruments traditionnels à cordes. Bijan est lui devenu une référence du zarb, une percussion ancestrale iranienne, aux côtés de son père mais aussi au fil de multiples projets depuis la France.
Le duo présente dans son premier album, Delâshena, des inspirations classiques et des fulgurances contemporaines dans un foisonnement rythmique propice aux improvisations, éclairées de lectures de poèmes persans, de Mowlana Rumi ou Sohrab Sepehri. Une conversation délicate menée avec une sublime maestria…
Leur complicité artistique les a amenés à composer de nouveaux morceaux, toujours inspirés par la richesse et la diversité de la musique iranienne et par la poésie persane. Ainsi est né Âwât (« grand désir » en kurde).
Dans une actualité dramatique, après deux années durant lesquelles la culture s’est tue, Âwât résonne comme une renaissance foisonnante où s’entremêlent la douceur des mélodies et la puissance de l’interprétation.
« L’ancrage dans la tradition n’impose pas de limite poussiéreuse, les musiques ancestrales, loin d’être des pièces de musée, restent toujours en mouvement, dans un dialogue permanent avec la contemporanéité. Les divers apports s’étoffent d’échos dans cette mise en acte de l’hospitalité où chacun accueille l’imaginaire de l’autre… Un disque d’une poésie et d’une élégance rare.»
Journal ZIBELINE
« Subtiles mélodies que les percussions agrémentent d’une frappe légère ou impétueuse. Une musique qui est à la fois empreinte de la tradition et totalement moderne. Une pure merveille. « .
NOUVELLE VAGUE
«Avec Delâshena, il y a une voix qui n’utilise pas les mots.»
LAURENCE ALOIR – RFI