Shadi Fathi : setar, shouranguiz, daf, lecture de poésie
A l’occasion du solstice d’hiver se tient une des fêtes les plus populaires d’Iran, la nuit la plus longue de l’année où les Iraniens veillent jusqu’à l’aube pour accompagner de leur amour et de leur énergie la renaissance du Soleil. YALDÂ, une tradition ancestrale familiale irriguée de poésie. Car en Iran, le langage poétique tient une place centrale dans la vie : au cœur des arts, dans la méditation philosophique ou dans les idées les plus profondes, la poésie a toujours enchanté les audiences des princes ou les auditoires des mystiques.
Dans son solo mêlant concert virtuose et rencontre originale, Shadi Fathi offre une échappée belle dans un univers où la poésie amoureuse répond à la tradition musicale persane. Ni récital classique, ni conférence didactique, Yaldâ invite à un voyage culturel inédit dans le pays des Mille et une nuits, un périple nourri d’une myriade d’improvisations et de pièces uniques du répertoire classique persan.
Issue d’une oralité millénaire où chaque Maître apporte sa contribution, cette musique d’essence modale, comme beaucoup de grandes traditions orientales, repose sur la poésie, la mélodie et le rythme. Les noms de certaines de ses séquences mélodiques se retrouvent déjà dans la littérature iranienne antéislamique et l’on reconnait des instruments encore en usage aujourd’hui sur de très vieux bas-reliefs ou de miniatures persans.
Dans ce temps d’échange privilégié, Shadi Fathi joue ainsi les guides inspirées à travers les époques, au cœur de la culture immémoriale de sa Perse natale.